Encagnane
Artistes en résidence dans le quartier d'Encagnane à Aix-en-Provence
La résidence Encagnane est un projet initié par les Rencontres de 9ème Art dans le cadre de la Biennale d’Art et de Culture.
C’est une production de l’Office de Tourisme et de la Ville d’Aix-en-Provence qui a eu lieu en 2022 et 2024.
Encagnane #2 - 2024
Philippine Brenac, Louise Collet, Guillaume Guerse, Laurent Lolmède et Marc Pichelin
NON LOIN DE LÀ
Au centre social La Provence une jeune artiste anime un atelier de peinture alors que non loin de là, à l’Atelier du Scribe, une partie de chkobba endiablée s’engage.
Au bar le Thé Olé, Jimmy sert des cafés à tour de bras. Non loin de là, au restaurant Les Délices de Tunis, on prépare le tajine du jour.
À l’Atelier Jasmin, des femmes de multiples nationalités confectionnent des sacs à main. Non loin de là, à La Fibre Solidaire (une autre association de réinsertion par le travail) Malika et Christelle trient des vêtements, qu’elles viennent de recevoir.
Sur la place Romée de Villeneuve le marché bat son plein. Non loin de là, les artistes de la Compagnie Ouïe/Dire arpentent les rues du quartier à l’affût des moindres événements, à l’écoute des paroles des habitants et en quête des petits récits qui fabriquent depuis 60 ans l’histoire d’Encagnane.
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Encagnane #1 - 2022
Jean-Michel Bertoyas, Louise Collet, Laurent Lolmède, Marc Pichelin et Nicolas Witko
Au Snack and Food, rue Emile Henriot, le patron nous accueille avec le sourire. Il nous explique qu’il vient de reprendre le fonds de commerce, qu’il est ouvert depuis 15 jours et qu’il ne peut pas encore servir à manger. Il s’excuse. Il souhaite refaire la cuisine. Les travaux commencent la semaine prochaine. Il nous installe une table dehors. Une dizaine de mouettes braillent sur les toits. Les martinets tournent dans le ciel. Sur la terrasse en fin d’après-midi, quelques personnes se prélassent devant un café. Une parabole accrochée sur un balcon semble d’un autre temps. Du linge pendouille aux fenêtres. Deux pigeons dodelinent sur le trottoir, à la recherche de quelques miettes abandonnées. L’un d’eux trouve un quignon de pain sur le bord de la route, aussitôt, l’autre le lui dispute, et puis rapidement ils sont une quinzaine à s’exciter sur le bout de pain sec. Le premier s’envole et lâche l’affaire, dégoûté. L’ambiance sur la petite place est paisible. Les gens sont tranquilles. Le temps semble au ralenti, presque immobile. Nous partons à la découverte du quartier.
Marc Pichelin